Créées en 1981 sous la forme d'une revue, les éditions Alidades passent au livre en 1985, avec 'La Toile / La Tela' de Mirella Muià, poème narratif à plusieurs voix sur le thème méditerranéen du voyageur et de la femme enfermée dans l'attente.
Le bonheur des rencontres et des affinités conduit à explorer des champs tels que ceux de la poésie russe du vingtième siècle, et aussi de la littérature contemporaine de Sibérie orientale, prose et poésie.
Des hasards mènent à d'autres domaines au départ de différentes collections : textes satiriques (L'impertinent), poésie chantée (Le chant), essais (travaux), curiosités (trouvures), correspondances de peintres et publication de traductions historiques s'ajoutent à la "Petite Bibliothèque Russe" et à la collection "Création" qui accueille des poètes contemporains français et étrangers. Les années 2009 et 2010 sont marquées par le lancement d'une collection dédiée à la poésie irlandaise du XXIème siècle – "Irlande 21" – et par la découverte, grâce à Claude Krul, des poètes syriens Chawqî Baghdâdî et Nazîh Abou Afach, qui, avec d'autres, nous accompagnent depuis.
Le catalogue compte aujourd'hui plus de 200 titres. Nos ouvrages, pour la plupart de fabrication "maison" et de petit volume (de 24 à 64 pages), sont diffusés par nos soins aux particuliers aussi bien qu'aux libraires, pour peu qu'on les demande, notre logique restant strictement non commerciale.
Comme de nombreux petits ou "micro" éditeurs, nous ne sommes guère en mesure de définir ni de tenir une "ligne éditoriale" : certains textes s'imposent, d'autres nous ennuient. C'est question de musique, d'originalité, d'exigence – ou de ce que nous croyons tel. Bref, nos choix sont résolument arbitraires.
MANUSCRITS :
Comme tant d'autres nous recevons nombre de manuscrits – au moins un par jour – que nous n'avons matériellement pas le temps de lire. Alidades est depuis l'origine préoccupée par les questions de traduction et la découverte d'auteurs et d'œuvres étrangers. Nous entendons affirmer plus clairement ce choix : d'où la décision de ne plus accepter de nouveaux auteurs écrivant en français (il en va de même pour les auteurs de langue française nous proposant les versions en langue(s) étrangère(s) de leurs œuvres). De très nombreuses maisons les accueillent, qui les serviront mieux que nous ne saurions le faire.
Emmanuel Malherbet
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